La Confrérie

Le baitchai est mis sur pied par une Confrérie qui reste indépendante de la société de carnaval, et sa composition est totalement masculine.

La Confrérie est composée de neufs membres, dont les fonctions sont définies précisément. Dans notre comité outre le président, le vice président, le caissier et le secrétaire nous trouvons un caviste qui s'occupe de préparer les différents crus pour la soupe. Les meilleures cuvées sont proposées à la table des plus anciens baitchaiteurs, alors que la piquette est pour les nouveaux ainsi que pour le vin chaud. Notre caviste s'occupe également d'envoyer des bouteilles aux baitchaiteurs à l'école de recrue ainsi qu'aux personnes hospitalisées.


Comme la consommation de pinard a diminué lors de la traditionnelle soupe, notre confrérie offre depuis 2 ans un lot de bouteilles au Noël pour tous.

On trouve aussi un responsable matériel, un responsable de la bannière, un responsable grosse tête (notre masque emblématique) ainsi qu'un responsable livre d'or.

Ce dernier s'occupe de faire les photos lors de la ronde et lors de nos intronisations.

Le premier livre d'or contient 25 ans d'histoire et un nouveau a été inauguré dernièrement.

La consultation de ce livre peut être vu par l'ensemble des baitchaiteurs.

Selon une tradition qui remonterait au début du siècle, la présidence a toujours été tenue par un « Froidevaux » et ceci jusqu'en 2000. Depuis plus aucun « Froidevaux » ne s'est porté candidat, et nous avons quelque peu changé les règles de notre Confrérie.


Les membres de la confrerie

NOM FONCTION Intronisé
     
GREMAUD LAURENT SECRETAIRE 1989
TOMASINA THIERRY

PRESIDENT

1996
ERARD JEROME VICE PRESIDENT ET CAVISTE 1996
ARNOUX DAVID RESPONSABLE DES CHEMISES 2001
FRESARD BORIS RESPONSABLE LIVRE D'OR 2001
PELLETIER CELIEN RESPONSABLE MATERIEL 2002
GYGER SEBASTIEN RESPONSABLE BANNIERE 2005
BAUME JULIEN CAISSIER 2007
GROSSMANN PASCAL RESPONSABLE VAISSELLE 2007
     



Intronisation

L'entrée d'un nouveau membre dans la Confrérie fait l'objet d'une procédure bien spécifique. Le choix de la personne se discute longuement, il faut que cette personne ait fait plusieurs fois baitchai sans équerrer (quitter la ronde pour aller boire un verre dans une cuisine), qu'elle soit jeune et domiciliée au village. Dès que le choix a été retenu, il est proposé aux baitchaiteurs durant la soupe. L'acceptation se fait toujours par acclamation et est suivie par une intronisation bien spécifique. Quelques temps après la ronde le futur membre est convoqué par la Confrérie, réunie pour débattre de son admission définitive. Dans une salle à l'abri de tous regards, le président fait sortir le prétendant et une discussion s'engage sur le bien fondé de son intronisation. Cette discussion peut se prolonger de longues minutes et se termine par un vote à bulletin secret. L'ouverture de l'urne et le dépouillement se font en présence du candidat. Ce dernier reste tendu, en général le résultat se révèle souvent nul (quatre pour, quatre contre, et un nul). Ce n'est qu'après trois ou quatre tours de scrutin que l'issue positive est enfin obtenue pour son plus grand soulagement.


Il lui reste alors une dernière épreuve à subir : celle de rechercher dans le village les trois pièces qui composent son habit de baitchai, soit la chemise, le pantalon et le foulard. Chacune de ces pièces aura été dissimulée au préalable dans différents lieux, qu'il se doit d'identifier grâce à une série d'indices fournis sous forme de devinettes.

Les différentes cachettes changent d'une intronisation à une autre et peuvent être les plus inattendues, en général un endroit qui a marqué le baitchai….

Durant toutes ces recherches il est muni d'une clochette qu'il agitera durant tout le parcours, il est tenu de revêtir la grosse tête et de porter la lanterne du baitchai. Une fois ce périple accompli le nouveau membre doit repasser par la vérité des urnes pour voir si son parcours peut être considéré comme acceptable c'est ensuite qu'il doit prêter serment sur le livre d'or, où il jure de servir la confrérie, d'y œuvrer avec dévouement, et de tout faire pour que vive la tradition. Ensuite, toute la confrérie fête son nouveau membre par un souper, et la soirée peut se terminer tard dans la nuit.